SENTIERS D’ART

Du Land Art produit par des artistes belges et internationaux, visible au fil
de balades au coeur de la région Condroz-Famenne. Un projet possible
grâce au financement de la Mesure 16.3 du PwDR.

LE PROJET

Pour nous expliquer le projet, Maureen Dervaux et Julie Riesen nous reçoivent au cœur de Ciney, au sein de la Maison du Tourisme. La première est diplômée en communication et images numériques, l’autre a étudié le tourisme. Réunies, elles représentent fièrement le projet Sentiers d’Art, qu’elles portent depuis 2017.

 « Sentiers d’Art est un projet inspiré de la Fête de Mai qui se situe sur Gesves et qui est gérée par l’ASBL Vagabond’Art, explique Maureen. Suite à certaines visites, la Maison du Tourisme a décidé de développer cela sur l’ensemble de son territoire qui comporte six communes : Gesves, Ohey, Somme-Leuze, Havelange, Ciney et Hamois. Depuis 2017, chaque année, deux communes ont bénéficié d’installations et du passage de Sentiers d’Art sur leur territoire. L’idée finale est de créer une grande boucle de plus de 140 km, qui traverse les six communes et propose une œuvre d’art tous les 5 km et un abri artistique tous les 20 km. » Ces abris permettent aux promeneurs de se reposer quelques heures et de s’allonger au cœur de la nature. « L’idée aussi était de proposer un circuit de grande randonnée et de proposer aux gens de venir plusieurs jours dans la région. On a une grande offre d’hébergements, au-delà des abris, qui sont à proximité et qui peuvent vous accueillir et dynamiser un peu tout le tourisme de la région. Donc, c’est un projet qui se veut aussi économique, forcément. Mais on est dans un slow-tourisme, un tourisme vert. C’est une nouvelle expérience que l’on propose » complète Julie.

La durée de vie de ces œuvres qui jalonnent le sentier ? «  6 ans pour les œuvres, et 10 ans pour les abris artistiques. « 

Les œuvres sont réalisées par des artistes belges et internationaux « Ils sont en résidence pendant une semaine au début du printemps et créent sur place pendant 10 jours. Ils sont accueillis chez des bénévoles, chez des locaux et ils vivent ensemble. On essaye de créer assez d’événements pour qu’en même temps ils puissent profiter de leur présence en Belgique et découvrir le territoire, se découvrir entre eux. C’est un milieu qui est déjà assez petit et donc c’est assez marrant de voir qu’au final ils se retrouvent sur ce genre de projet. »  

 

On a des bénévoles qui, du coup, ont invité des amis artistes et fait des soupers pour que les gens se rencontrent.

Julie Riesen

Sans le FEADER et la Mesure 16.3 du PwDR, rien de tout cela n’aurait été possible, comme nous l’explique Julie « Il faut savoir que chaque artiste a un cachet évidemment, qu’on intervient au niveau des coûts des matériaux. Il y a aussi tout un volet communication derrière et du personnel. Ce sont des coûts que la Maison du Tourisme avec ses moyens propres ne pouvait pas tenir. […] Ces moyens-là [ndlr : le FEADER] nous sont indispensables pour développer ce type de projet. Avec les moyens financiers de la Maison du Tourisme, on a des subsides de fonctionnement et de promotion classiques via le CGT on ne pourrait jamais se permettre de créer une expérience comme celle-là. »

Si le projet est un franc succès, il reste forcément quelques obstacles à franchir : « Une difficulté rencontrée par rapport aux marcheurs, comme c’est une grande boucle qui recouvre un très vaste territoire, on a souvent des demandes de mobilité, les gens demandent s’ils peuvent revenir en bus ou en train. Cela met vraiment en lumière un problème de transport en commun qui sont assez inexistants sur le territoire. On est souvent limités à répondre “vous pouvez laisser votre voiture à la gare de Natoye, venir jusque Ciney et puis remonter à Natoye à pied”. Mais sur 140 km c’est la seule proposition qu’ils peuvent avoir. » Déplore Maureen. « Ou alors ils doivent trouver un système pour venir à deux voitures, en laisser une au point de départ et une à l’arrivée. » complète Julie. Mais pas question de baisser les bras face à cet obstacle : « C’est pour ça qu’il y a tout un projet qui va se mettre en place dans les prochains mois avec les propriétaires d’hébergement concernant le transports de bagages notamment. »

Comme pour tous les projets FEADER, le financement est limité dans le temps, se pose donc forcément la question de l’avenir du projet : « Nous avons fait une demande des points APE, donc l’emploi ici a pu passer en subsides APE : cela nous permet de pérenniser le projet puisqu’on l’a à durée indéterminée. La volonté de la Maison du Tourisme est de poursuivre la collaboration avec les communes : une fois que les financements seront terminés, nous aimerions sensibiliser les communes à mettre chaque année une ou deux œuvres sur le territoire Donc, le sentier finalement va se développer de cette manière-là. On voudrait ne pas modifier le tracé, garder la distance de 140 km. On est à 42 œuvres pour l’instant. La Maison du Tourisme jouerait ce rôle de coordination. Tout le travail de promotion on va le maintenir via un financement de la Maison du Tourisme, et donc le projet va continuer à vivre. »

 

 

“ Ici on rend l’art accessible à tout le monde dans des endroits parfois insolites. 

– Maureen Dervaux

GALERIE

Découvrez les photos du projet

Avec les moyens financiers de la Maison du Tourisme, on a des subsides de fonctionnement et de promotion classiques via le CGT on ne pourrait jamais se permettre de créer un produit comme celui-là. 

Julie Riesen

 

Ce projet est possible grâce au financement du FEADER, grâce à la Mesure 16.3 du Programme wallon de Développement Rural co-financée par la Wallonie et l’Europe.

Découvrez-en plus sur le Programme wallon de Développement Rural et son réseau :
www.reseau-pwdr.be