Une maison de village
pour Eynatten

A Eynatten, une Maison de village, encore en construction, offre déjà
de nombreuses opportunités de rencontres et d’échanges à sa population.
Un projet rendu possible par la mesure 7.4 du PwDR.

LE PROJET

Pour découvrir la Maison de village d’Eynatten, c’est sur un chantier que nous nous rendons. Les contours de ce lieu de rencontre sont à peine sortis de terre et n’ont encore ni porte ni fenêtre et pourtant, déjà, nous découvrons un projet bien vivant, et avec de multiples activités à son actif : randonnées, projections de films, ateliers manuels, cours de cuisine, séance de gymnastique douce, ou encore découverte de produits locaux et fairtrade.

Tout a commencé en 2012,par un constat au sein de la communauté d’Eynatten : « leur souhait était d’avoir un lieu de rencontre, une maison de village, comme c’était à l’époque la tradition dans le développement rural », raconte Bjoern Hartmann, qui participe au projet depuis son début. « Il y a des espaces disponibles à Hauset et Raeren, qui sont deux autres villages principaux de la commune. Mais à Eynatten, qui est quand même le centre géographique et commercial, on n’a rien (…) c’était dispersé ». Rapidement, ce groupe s’est mis en contact avec les élus locaux : « A l’époque, la commune nous a payé un expert, un architecte, et avec lui le groupe a travaillé pour déjà déterminer les espaces que nécessite la future maison de village. On a déjà pu se mettre ensemble sur ces sujets ». Une étude des besoins et un plan d’infrastructure provisoire en mains, le groupe a alors« pris l’opportunité d’infiltrer comme il faut la CLDR », la commission locale de développement rural, un organe composé à la fois d’élus et de citoyens et qui a pour rôle de porter un plan d’action avec des projets comme celui de Maison de village. Bjoern en est agent de développement.

Depuis, de nouveaux liens au sein de la communauté ont été tissés. De plus en plus de rencontres ont été organisées, le projet s’est précisé et, petit à petit, concrétisé. Chaque année, un chapiteau a été érigé sur le terrain de la future Maison, pendant une semaine au moins, pour continuer à consulter la population et pour, déjà, célébrer le programme d’une Maison qui n’existe pas encore. « Il y a par exemple eu une dame qui présentait la gymnastique pour personnes âgées. Les gens ont eu de l’intérêt, se sont dit ‘’C’est faisable, ça ? On peut faire ça ?’’ La maison n’existait pas encore… mais maintenant ça a lieu à Raeren chaque semaine. Les idées font leur chemin !», raconte Karl Lux, membre de la Maison via le Syndicat d’initiative.

On a eu de la chance que nos stratégies se soient croisées, recoupées, avec les stratégies du PwDR (FEADER).

Bjoern Hartmann

En envisageant la future maison de village, on a déjà pu créer une bonne collaboration, mettre des activités en place, même en l’absence des espaces

Claudia Wetzeler

La Maison de village, lorsqu’elle sera finie, abritera la vie associative locale, ses bureaux, ses activités régulières ou célébrations ponctuelles. Depuis 2014, elle s’est dotée d’une ASBL lieu de rencontre : « Nous sommes un peu la fonction de centralisation », explique Claudia Wetzeler, sa coordinatrice. « C’est vraiment pour connecter les citoyens entre eux, les citoyens avec les associations qui travaillent ici dans la commune et les associations entre elles aussi ». Bjoern explique que, actuellement, « le Centre de jeunesse, le Syndicat d’initiative et le Conseil des âgés sont les trois colonnes qui portent l’ASBL. Et tous les autres, les associations sportives, ou d’échecs, etc, c’est la famille qui se met autour. (…) Et la commune est devenue le 4èmepilier ». « Cette maison aura aussi un rôle à jouer pour l’intégration des étrangers », précise Karl, « nous sommes 50% d’allemands. Au niveau de la langue ça ne pose pas de problème, il n’y a pas d’obstacle. Mais il y aussi de plus en plus d’étrangers qui viennent via des demandes d’asile, ça c’est autre chose pour les intégrer. Et cette maison ce sera un tremplin pour eux, pour pouvoir venir, se présenter, faire leurs activités… ça va aider à créer le lien avec le reste de la population ».

L’élaboration du projet de Maison de village, aussi bien de ses murs que de la vie qu’ils abriteront, a pris du temps, : « Le cycle de projets CLDR est très, très long. Ca créait quelques fois le désespoir», se rappelle Karl. Mais ce que racontent aussi bien Karl que Claudia et Bjoern, c’est avant tout la qualité rassembleuse qu’aura la maison de village, notamment grâce au temps passé à rencontrer la population et les acteurs locaux.

La construction du bâtiment de la Maison de village est financée par la mesure 7.4 du PwDR (FEADER). Lorsqu’elle a rempli son dossier de demande de subside en 2016 (vérification en cours), la communauté d’Eynatten, n’a pas eu de grande difficulté. Elle était déjà bien organisée, le projet était bien défini : « Au moment où l’appel du PwDR a été lancé, on a réalisé que c’était à 100% ce qu’on voulait, et on s’est mis dedans avec toute notre énergie », raconte Bjoern avant de conclure : « Avec mon expérience dans le développement rural, j’ai toujours vu qu’il y a le souhait d’infrastructures.  Mais quelques fois, une fois que les infrastructures sont là, il n’est pas si facile de bien les faire vivre, de les remplir (…) Ici, à Eynatten, c’était un peu le contraire : on a fait beaucoup d’activités en avance de la réalisation ! » 

 

GALERIE

Découvrez les photos du projet

Ce projet est possible grâce au financement du FEADER, grâce à la Mesure 7.4 du Programme wallon de Développement Rural co-financée par la Wallonie et l’Europe.

Découvrez-en plus sur le Programme wallon de Développement Rural et son réseau :
www.reseau-pwdr.be