Nouveaux projets
pour le Jardin d’O

A Nismes, dans la commune de Viroinval, le parc communal attire de
nombreux visiteurs. Proposant diverses activités sur le thème de l’eau, il a
récemment connu de nouveaux développements.

LE PROJET

Viroinval est une petite commune de près de 5.800 habitants dans la Province de Namur. Dans le parc qui s’y trouve, le Parc de Nismes, les visiteurs se comptent par centaines, voire milliers. « C’est difficile de compter dans le parc, quasi impossible », commence par expliquer Karine Bultez, de l’Office du Tourisme, avant d’estimer : « Il y a des dimanches où on peut compter 500, 600 personnes, facilement (…) La fête du parc, c’est entre 2.000 et 3.000 personnes ». Il faut dire que le parc fait 10 ha, est ouvert à tous gratuitement et propose des activités à ses visiteurs. Apprécié des locaux, il est aussi visité par les habitants des villes alentours ainsi que par des touristes plus lointains, notamment en raison de sa situation idéale au croisement de chemins de randonnée.

En 2004, le conseil communal de Viroinval a décidé d’une rénovation majeure du parc. Un concours architectural a été lancé, les budgets rassemblés et les travaux progressivement réalisés. Le parc a alors pris la dénomination de « Jardin d’O ».

  

C’était un projet déjà bien construit, on savait où on allait. Le projet n’a pas été construit pour avoir des subsides. Il était dans nos cartons et on a eu des subsides pour l’activer.

Baudouin Schellen

Récemment, un financement FEADER (mesure 7.5) a permis de nouveaux aménagements dans le parc : la création d’un jeu de fontaines et d’un torrent d’eau, l’installation de sanitaires et la mise en place d’une plaine de jeux classique, pour compléter les jeux d’eaux déjà présents.  Si les sanitaires ne sont pas encore prêts, en raison de recherches pour une solution à la fois pratique et écologique, la plaine de jeux, les fontaines et le torrent viennent, eux, de vivre leur premier été. « On a eu un retour positif » explique Baudouin Schellen, bourgmestre. « La plaine de jeux complète celles qu’il y avait déjà. Par contre les cascades et les jets d’eau donnent vraiment une autre dimension au parc ! (…) Je vois que les jeunes s’amusent dans les cascades et jouent dans l’eau, c’est vraiment très gai. Ça apporte un lien social et un impact sociétal très bons » ajoute-t-il.

Pour l’avenir, Karen Bultez et Baudouin Schellen évoquent encore de nombreux projets, parmi lesquels un mini-golf, en cours de réflexion. Dans leurs cartons également, l’idée d’un système de turbines dont ils aimeraient qu’il offre une compensation électrique aux coûts de fonctionnement des activités aquatiques. La question de l’accueil de concessions au sein du parc est également évoquée. Le bourgmestre donne un exemple « On a eu une demande dernièrement, qui viendra d’ailleurs faire un essai à la fête du parc (ndlr : parc naturel de Viroin-Hermeton), d’une société qui serait prête à venir louer des moyens alternatifs de déplacement ». Mais, précise-t-il, « on n’a pas envie que ça devienne Walibi non plus. Ça doit rester un parc qui est ouvert, où on peut avoir quelques activités pour égayer ».

 

 

L’eau y est en effet un élément central. De par sa situation géographique, d’abord, au confluent des courants de l’Eau Noire et de l’Eau Blanche. Mais aussi en raison des activités qui y ont été développées, avec par exemple des jeux d’eau pour les enfants et un circuit de barques : « En 2007 on a inauguré les barques électriques qui partaient du centre du village jusque dans le parc pour visiter les canaux, voir le parc du point de vue de l’eau, donner une autre vue sur le parc de Nismes. Ça a eu son franc succès puis on a été malheureusement face à un soucis naturel ». Prolifération de myriophylle, qui gêne le fonctionnement des hélices, envasement progressif, étés de plus en plus secs… les paramètres sont multiples, la conséquence est claire : à l’entrée de l’été les barques électriques doivent céder la place à des barques à rames. « Et comme les batteries sont en fin de vie et que c’est un gros investissement, on se dit qu’il vaut mieux travailler sur autre chose qui serait adapté à la situation naturelle du parc. Ça ne sert à rien d’aller contre la nature puisque de toute façon elle reprend toujours ses droits », explique Karine Bultez. Pas question d’abandonner l’idée des promenades en barque, très appréciée des visiteurs. Une transformation des embarcations électriques en barques à aubes est en cours dans les ateliers de la Ville. 

Il manquait une activité dans le parc. L’idée était de faire une conversion. Le projet est de recréer du mouvement dans l’eau, par ces cascades et ce torrent et on y a ajouté aussi une fontaine. »

–  Baudouin Schellen

Ce projet est possible grâce au financement du FEADER, grâce à la Mesure 7.5 du Programme wallon de Développement Rural co-financée par la Wallonie et l’Europe.

Découvrez-en plus sur le Programme wallon de Développement Rural et son réseau :
www.reseau-pwdr.be